Et si votre crayon était un outil de lutte contre le travail forcé?

Et si votre crayon était un outil de lutte contre le travail forcé?

Publié le 10 Mar 2021

Un concours international de dessins permettra de sensibiliser au travail forcé, qui touche 25 millions de personnes dans le monde.

Lancé le 10 mars, ce concours vise à sensibiliser au travail forcé par des images saisissantes et des messages visuels qui ne nécessitent que peu ou pas de mots.

Il est organisé par l’Organisation internationale du Travail (OIT) et l’ONG Ressources Humaines Sans Frontières (RHSF), en collaboration avec Cartooning for Peace.

Découvrir le clip de lancement du concours

À tout moment, environ 25 millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont pris au piège du travail forcé : 16 millions sont exploités dans le secteur privé, notamment dans la construction, l’agriculture ou comme travailleurs domestiques; 4,8 millions sont victimes d’exploitation sexuelle forcée et 4 millions sont en situation de travail forcé imposé par un État. Une victime de l’esclavage moderne sur quatre est un enfant.

Le travail forcé est une question complexe, mais le dessin peut le rendre compréhensible de tous et briser barrières linguistiques et culturelles. Les organisateurs du concours espèrent que les dessins aideront également chacun à prendre position contre cette grave violation des droits de l’Homme.

©RHSF – Pluispraat

« Beaucoup de gens ne savent pas que nous sommes tous liés au travail forcé, tant par les biens et services que nous consommons, que parce que cela peut se produire dans notre communauté ou notre quartier. Comme les journalistes, les dessinateurs ont un rôle clé à jouer pour alerter un large public sur cette réalité et faire changer les choses », déclare Thomas Wissing, responsable de la sensibilisation et des partenariats au sein de la branche des principes et droits fondamentaux au travail de l’OIT.

Les gagnants seront interviewés par l’OIT et leurs dessins seront promus sur les sites internet de l’OIT, de RHSF et de Cartooning for Peace. Une sélection des meilleurs dessins donnera lieu à une exposition internationale ainsi qu’à une publication majeure visant à sensibiliser au travail forcé.

Le jury sera composé de représentants de l’OIT, de RHSF, de Cartooning for Peace, ainsi que de la Confédération syndicale internationale (CSI), de l’Organisation internationale des employeurs, du Réseau mondial d’entreprises sur le travail forcé de l’OIT , et accueillera Molly Namirembe, militante et ancienne enfant travailleuse, et Anousheh Karvar, présidente d’Alliance 8.7 . Pour marquer l’Année internationale des Nations Unies pour l’élimination du travail des enfants , un prix supplémentaire sera décerné au meilleur dessin sur les enfants en situation de travail forcé.

(c) RHSF – Supachai Chirakup

Les dessins gagnants de l’édition 2015 du concours  ont été exposés dans le monde entier, touchant plus de 20 000 personnes.

«En 2014, alors que nous analysions le mécanisme du travail forcé en Asie, nous avons cherché des moyens d’informer les travailleurs migrants de leurs droits. A partir de notre dialogue avec les entreprises, nous avons eu l’idée de dessins permettant de surmonter les barrières linguistiques. Notre première exposition en 2015 a eu un impact important et grâce au partenariat avec l’OIT, nous espérons que cette nouvelle édition touchera un public encore plus large», explique Martine Combemale, présidente de RHSF. 

Les participants doivent soumettre leurs dessins ici.
Date limite de soumission: 10 avril 2021 minuit, heure d’Europe centrale.
Pour plus d’informations, visitez les sites www.50forfreedom.org/dessin ou contactez cartooncompetition@hrwithoutborders.org .


L’Organisation internationale du travail (OIT), seule agence tripartite des Nations unies, rassemble les gouvernements, les employeurs et les travailleurs de 187 États membres, afin de fixer les normes du travail, d’élaborer des politiques et de concevoir des programmes visant à promouvoir un travail décent pour toutes et tous. En 2014, les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs ont adopté à une écrasante majorité un nouveau traité contraignant, le protocole de l’OIT sur le travail forcé. Ce protocole exige des pays qu’ils prennent des mesures efficaces pour prévenir le travail forcé, protéger les victimes et garantir leur accès à la justice. L’OIT, en collaboration avec l’OIE et la CSI, a lancé la campagne « 50 for Freedom » afin de promouvoir la ratification et la mise en œuvre du protocole. Plus de 20 organisations internationales et nationales, dont RHSF, ainsi qu’une douzaine de dirigeants et de militants les ont rejoints. Le concours de dessins est organisé dans le cadre du projet « Bridge » de l’OIT visant à promouvoir le protocole de l’OIT sur le travail forcé*.

L’ONG Ressources humaines sans frontières (RHSF) prévient les risques de travail des enfants, de travail forcé et plus généralement de travail indécent dans les chaînes d’approvisionnement. Elle expérimente des solutions pilotes de prévention et partage son expertise avec tous ceux qui travaillent pour un travail décent tout au long des chaînes d’approvisionnement. RHSF a organisé la première édition du concours de dessins pour sensibiliser tous les publics au travail forcé.

L’association Cartooning for Peace a été créée en 2006 à l’initiative de Kofi Annan, Prix Nobel de la Paix et ancien secrétaire général des Nations unies, et du dessinateur de presse Plantu. Cartooning for Peace est un réseau international de dessinateurs engagés à promouvoir, par le langage universel du dessin de presse, la liberté d’expression, les droits de l’Homme et le respect mutuel entre des populations de différentes cultures ou croyances. Aujourd’hui présidée par le dessinateur français Kak, l’association de loi 1901 est reconnue d’intérêt général.
Le concours de dessins est organisé dans le cadre du projet Bridge visant à promouvoir le protocole de l’OIT sur le travail forcé. Le financement est assuré par le Département du travail des États-Unis dans le cadre de l’accord de coopération numéro IL-27592-15-75-K-1. 100 pour cent du coût total du projet Bridge est financé par des fonds fédéraux, pour un total de 17 395 138 dollars US. Ce matériel ne reflète pas nécessairement les vues ou les politiques du Département du travail des États-Unis, et la mention de noms commerciaux, de produits commerciaux ou d’organisations n’implique pas l’approbation du gouvernement des États-Unis.

Le concours de dessins est organisé dans le cadre du projet Bridge visant à promouvoir le protocole de l’OIT sur le travail forcé. Le financement est assuré par le Département du travail des États-Unis dans le cadre de l’accord de coopération numéro IL-27592-15-75-K-1. 100 pour cent du coût total du projet Bridge est financé par des fonds fédéraux, pour un total de 17 395 138 dollars US. Ce matériel ne reflète pas nécessairement les vues ou les politiques du Département du travail des États-Unis, et la mention de noms commerciaux, de produits commerciaux ou d’organisations n’implique pas l’approbation du gouvernement des États-Unis.